Construction en bois : toujours plus haut !
C’est en Norvège, à 150 km au nord d’Oslo, que se dressera prochainement la plus haute tour en bois du monde : la tour de Mjøsa, du nom du lac situé à proximité. D’une hauteur de 85 mètres, elle comptera 18 étages et abritera des appartements, des bureaux, un hôtel, un restaurant et une piscine intérieure.
Alors qu’on croyait la construction en bois réservée à la maison individuelle, cette tour témoigne de l’utilisation croissante de ce matériau dans le logement collectif, le plus souvent en association avec du béton ou du métal.
La tour de Mjøsa s’ajoutera ainsi à la tour Treet, également en Norvège, qui détenait jusque-là le record de hauteur avec ses 49 mètres, ou la résidence étudiante Brock Commons Tallwood House de Vancouver, au Canada, qui culmine à 53 mètres.
Une tendance à l’échelle planétaire
Aux quatre coins de la planète, les projets de tours en bois se multiplient. À Londres, la Barbican Oakwood Tower, développée par des chercheurs de l’université de Cambridge, qui pourrait dépasser les 300 mètres et contenir un millier de logements. Quant au projet le plus titanesque, on pourrait le trouver à Tokyo, où un gratte-ciel en bois de 350 mètres de haut, soit le plus grand jamais construit, est annoncé pour 2041.
Dans le même temps, des immeubles en bois de tailles plus modestes sortent de terre un peu partout. Il y a près de deux ans, une étude de l’institut technologique FCBA pour l’association ADIVbois recensait plus d’une soixantaine de chantiers de bâtiments d’au moins six étages en Europe, Amérique du Nord, Scandinavie, Australie et Japon.
En France, Kaufman & Broad à la pointe
La France ne résiste pas à l’attrait du bois, comme en atteste le nombre de projets sur son territoire (à Toulouse, Saint-Étienne, Paris, Nancy, Bordeaux, etc.).
Dans ce contexte, Kaufman & Broad est à la pointe. Prévue pour fin 2021, sa tour Silva, à Bordeaux, deviendra la plus grande tour en bois d’Europe, avec 18 étages sur 60 mètres de haut. Citons également le futur immeuble de bureaux Green Oak, à Arcueil, dont la façade porteuse est en bois et le revêtement de façade en pâte de verre.
Du côté des maisons individuelles, Kaufman & Broad intègre aussi du bois dans ses constructions. C'est le cas dans l’éco-quartier du Sycomore, à Bussy-Saint-Georges, et dans l'opération Green Lodge, à Villepreux.
Les atouts du bois
Comment expliquer un tel engouement ? Les constructions en bois se révèlent plus faciles et plus rapides, mais aussi particulièrement intéressantes en termes d’isolation thermique et acoustique, et de protection contre le feu (en raison de sa faible dilatation). Sans compter un bilan carbone avantageux (l’industrie du bois consomme peu d’énergie), qui représente un atout écologique de taille à l’heure du réchauffement climatique…