Quelle évolution des taux d'emprunts immobiliers en 2018 ?
21 avr. 2022 dans Financer mon projetAprès avoir atteint leur plus bas niveau historique fin 2016, les taux des crédits immobiliers ont très peu augmenté en 2017. Les prévisions 2018 confirment cette tendance, et annoncent une année qui devrait vous permettre d’emprunter dans les meilleures conditions.
En 2017, une hausse des taux infime
Le dernier trimestre 2016 a marqué un point bas historique, avec des taux à 15 ans situés entre 1 % et 2,24 %.
Au premier semestre 2017, les taux ont augmenté de manière très contenue, de 0,2 point environ. Depuis cet été, l’augmentation a cessé, pour se transformer en très légère baisse cet automne. En octobre, les taux à 15 ans* affichent presque leur niveau de novembre 2016 : ils se trouvent dans une fourchette de 1,04 % à 2,51 %, avec une moyenne nationale à 1,55 %.
* bruts, hors assurances
En bref : Les taux actuels sont, en moyenne, de 0,3 % supérieurs à ceux observés l’an dernier à leur plus bas niveau.
La BCE s’oriente-t-elle vers une hausse des taux ?
La baisse des taux d’intérêt immobiliers est directement liée aux décisions de la Banque Centrale Européenne. En maintenant son taux directeur proche de 0 %, la BCE permet en effet aux banques de proposer à leurs clients des taux d’emprunt très attractifs.
Dans sa conférence de presse du 26 octobre dernier, Mario Draghi, Président de la BCE, a annoncé les grandes lignes pour l’année à venir. La BCE compte alléger son soutien massif à l’économie européenne tout en conservant la facilité d’accès au crédit en zone euro. Son taux directeur restera proche de 0 %. Ce taux, celui auquel les banques se financent, sert de base au calcul des taux de crédits immobiliers pour les particuliers.
En bref : Selon la BCE, un relèvement de son taux directeur n’est pas à l’ordre du jour. Plus ce taux est bas, plus les banques peuvent proposer des crédits immobiliers à taux bas.
Des conditions d’emprunt très avantageuses en 2018
Tant que le taux directeur de la BCE sera proche de 0 %, le taux du crédit immobilier restera attractif. Seul un retour de l’inflation pourrait entraîner une hausse du taux directeur de la BCE. Pour l’heure, l’inflation languit en dessous des prévisions et se trouve loin du seuil des 2 %.
Plusieurs autres facteurs entrent dans le calcul du coût total du crédit immobilier, comme les marges pratiquées par les banques et les taux d’assurance. Le 1er janvier 2018, deux nouveautés devraient contribuer à maintenir des conditions d’emprunt très favorables pour les acquéreurs.
1) Le décret limitant à dix ans la domiciliation des revenus dans la banque ayant accordé un crédit immobilier pourrait favoriser les emprunteurs en obligeant les banques à se montrer compétitives
2) L’amendement Bourquin donnera à tous les emprunteurs la possibilité de renégocier chaque année leur assurance de prêt. Cette ouverture du marché des assurances crédit devrait avoir des conséquences vertueuses sur le coût total du crédit.
En bref : sans retour de l’inflation, les taux de crédit ne devraient pas augmenter. Les prévisions de la BCE annoncent une inflation en zone euro de 1,2 % en 2018 et 1,5 % en 2019.
PTZ et PINEL 2018, les dispositifs gouvernementaux sont maintenus
On le sait depuis la rentrée de septembre : le PTZ et le dispositif PINEL sont reconduits en 2018.
Recentré sur les grandes agglomérations et sur l’immobilier neuf, le PTZ permet encore d’obtenir jusqu’à 138 000 euros de prêt sans intérêt. Dans les zones tendues (A bis, A et B1), les montants attribués sont les mêmes qu’en 2017, année la plus généreuse du dispositif.
Le dispositif PINEL suit le même mouvement que le PTZ. Recentré lui aussi sur les zones tendues, il donne droit aux mêmes économies d’impôts qu’en 2017 : jusqu’à 6 000 euros par an.