Inflation et crédit immobilier : ce que cela change
4 juil. 2024 dans Financer mon projetParticulièrement en période d’inflation, la pierre reste le placement préféré des Français, qu’ils achètent pour habiter et s’offrir la sécurité de vivre sous leur propre toit, ou bien qu’ils investissent, dans un contexte de pénurie de logements à louer. Le retour de l’inflation va-t-il freiner les futurs candidats à la propriété ? C’est peu probable. Car si les taux de crédit remontent légèrement, ils restent bien inférieurs à l’inflation.
Inflation et emprunt : baisse du coût du crédit !
De 0,5 % en 2020 selon l’INSEE, l’inflation s’est établie à 3 % environ en 2021 en France. Par comparaison, elle a frôlé 5 % en moyenne en Europe. A la fin du premier semestre 2022, toujours selon l’INSEE, l’inflation a dépassé les 5,5 % en France, sur fond de tensions géopolitiques et de hausse importante des coûts de l’énergie, voire de certaines matières premières. Conséquence : la plupart des branches professionnelles négocient actuellement des revalorisations de salaires ou fixent des augmentations permettant d’absorber cette hausse des prix à la consommation. La Banque de France anticipe d'ores et déjà une hausse annuelle des rémunérations de l'ordre de 3%. Or, structurellement, l’inflation et la hausse des salaires sont favorables aux emprunteurs à taux fixe. Tous ceux d’entre eux qui verront leurs revenus augmenter de 3 % en 2022 réduiront d’autant, dans leur budget, le poids de leur mensualité de remboursement !
Une faible remontée des taux
Malgré une légère remontée en début d'année 2022, située entre 0,05 % et 0,35% selon Meilleurtaux, les taux d’intérêts des crédits immobiliers sont toujours à des niveaux historiquement bas. Dans les prochains mois, le courtier estime que le taux brut sur 20 ans (hors assurance emprunteur) pourrait avoisiner les 1,80%, soit moins de la moitié de l’inflation. L'Observatoire Crédit Logement pronostique une hausse modérée des taux d'emprunt en 2022, qui les ramènerait au niveau de 2019. En attendant, les dossiers excellents, accompagnés d’un apport personnel d'au moins 10%, empruntent pour l’heure autour des 1,5%. Et les banques, de leur côté, continuent de se livrer une concurrence féroce pour conquérir de nouveaux clients.
Acheter dans le neuf permet de contrer la hausse des prix de l’énergie
Le marché des logements neufs n'a pas été aussi affecté que celui de l'ancien par le durcissement des conditions d'octroi des prêts. De plus, les frais de notaire moins élevés : de 2 % à 3 % seulement, contre 7 % à 8 % dans l'ancien. Enfin, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, le neuf offre l’avantage de disposer d'installations modernes et d'une excellente isolation thermique, le tout devant répondre, à partir de 2022, à la Réglementation Environnementale 2020, dont l'objectif est de diviser par trois la consommation énergétique des nouvelles constructions ! De belles économies en perspective !